
Coopérer dans la crise, une condition de survie pour les filières automobile et aéronautique
Particulièrement dépendants de leurs fournisseurs et sous-traitants, les grands groupes ont tout intérêt à soutenir la santé économique de leur écosystème.
Hugues Poissonnier, Grenoble École de Management (GEM)
Plus présente et concrète chaque jour, la crise économique majeure que nous vivons, inédite par ses origines et son ampleur, nécessite d’imaginer et d’inventer des réponses et solutions nouvelles.
Les ambitieux dispositifs d’accompagnement déployés au niveau macroéconomique, par les États ou l’Union européenne notamment, témoignent d’une réelle volonté de soutenir l’activité, les entreprises et l’emploi, ainsi que d’un apprentissage certain des erreurs réalisées lors des crises précédentes.
Mais, les aides apportées à ce niveau, bien que nécessaires, ne sauraient être suffisantes. Les entreprises et organisations elles-mêmes se doivent, à un niveau plus microéconomique, de mettre en œuvre les conditions de leur résilience, très largement dépendante de celle de l’écosystème économique auquel elles appartiennent.
Cela apparaît comme une nécessité dans les industries se caractérisant par un éclatement conséquent des chaînes de valeur et dans lesquelles les achats représentent une part significative du chiffre d’affaires des différents acteurs (jusqu’à 80 % pour les principaux acteurs des filières automobile et aéronautique).