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Entreprise et télétravail. Un choix stratégique

Entreprise et télétravail. Un choix stratégique

L’expérience de la crise sanitaire a démontré que le télétravail était compatible avec le bon fonctionnement de l’entreprise. Son développement questionne les fondamentaux de la relation employeur/salarié et apparaît comme un enjeu stratégique pour l’entreprise. Entreprise et télétravail. Un choix stratégique, est l’intitulé de l’article co-écrit par Jacques Uso et Karine Barthélémy, avocats, spécialistes du droit social, et publié dans la revue Office et Culture. Extraits.

 

Selon un sondage IFOP, réalisé début juillet 2020, 36 % des actifs ont expérimenté le travail à distance durant les deux mois de confinement, au printemps dernier. « Parmi ces 8 millions de salariés, les catégories supérieures et les professions intermédiaires ont été majoritairement concernées (…).
Les télétravailleurs, notamment ceux de la région parisienne et des grandes métropoles, expriment massivement leur souhait de ne pas revenir au bureau à temps plein. Cet engouement est partagé par les dirigeants qui ont découvert le travail à distance en même temps que leurs salariés. Mais Frédéric Dabi, de l’IFOP, souligne que le travail à distance de masse va renforcer le risque de « mort du petit chef ».

Le télétravail et la motivation des salariés en période de confinement

Le télétravail et la motivation des salariés en période de confinement

Une étude inédite a été conduite par Mathieu Pinelli, Caroline Cuny et Lionel Strub, enseignants-chercheurs à Grenoble École de Management, et Marion Trousselard, issue de l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées. Les résultats de l’enquête se fondent sur un échantillon de convenance de 383 salariés français, en situation de télétravail durant le confinement du 7 avril au 10 mai 2020.

 

Entretien avec Caroline Cuny, docteur en psychologie cognitive.

Quelles ont été les motivations qui vous ont conduits à réaliser cette étude ?

Le télétravail est habituellement associé à une flexibilité dans le travail, et un gain en termes de responsabilité et d’autonomie, ce qui génère de la satisfaction. Durant la période de confinement, nous n’étions pas du tout dans cette configuration : le télétravail, tout comme la situation de confinement ont été imposés. Le climat était alors anxiogène et très contraint. L’objectif de l’étude a donc consisté à étudier l’impact de cette double contrainte sur la motivation, l’engagement et la satisfaction des collaborateurs au travail.

Vue de Grenoble depuis le fort de la Bastille. Sophie Keen/Unsplash, CC BY-SA

Comment concevoir collectivement le bien-être soutenable ?

Comment prendre en compte le bien-être ? La soutenabilité ? Comment rendre visible ce qui compte ? Comment travailler collectivement à la définition de ce qui fait commun et considérer la valeur de ce qui ne peut être monétarisé ?

Fiona Ottaviani, Grenoble École de Management (GEM) et Anne Le Roy, Université Grenoble Alpes (UGA)

C’est à l’ensemble de ces questions que répond l’expérimentation IBEST « indicateurs de bien-être soutenable » sur le territoire de la métropole grenobloise.

Cette démarche collective, impliquant spécialistes des politiques publiques, scientifiques, activistes et habitants sur un temps long (depuis 2002) vise à enrichir et transformer les cadres d’observation et d’évaluation des politiques publiques, mais aussi la manière de construire les indicateurs. Nourrie d’une enquête et de débats, la démarche a abouti à la définition collective de huit dimensions du bien-être soutenable. Le bien-être soutenable correspond ici à la possibilité que les personnes ont de « se réaliser », c’est-à-dire de trouver des réponses à leurs besoins en adéquation avec le bien commun et leurs aspirations.

Le président français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le secrétaire général Conseil de l’UE Jeppe Tranholm Mikkelsen, lors du sommet européen du 21 juillet 2020. Stephanie Lecocq / POOL / AFP

La Covid-19, un premier pas vers la paix économique ?

La crise sanitaire et économique liée à la Covid peut être vue comme un risque d’effondrement mondial, mais elle peut aussi être pensée comme le révélateur de notre interdépendance et le déclencheur d’une nouvelle façon de construire la vie en société et les relations entre les nations.

 

Dominique Steiler, Titualire de la chaire Mindfulness, Bien-être au travail et paix économique, Grenoble École de Management (GEM)

 

C’est notamment ce que laisse penser l’acceptation par les pays de l’Union européenne d’une dette commune pour soutenir les plus fragiles. Il nous semble cependant que des progrès sont encore à faire en la matière, car les discours de soutien naissent encore trop souvent de la conscience des risques économiques encourus par les pays les plus forts s’ils ne soutiennent pas les plus faibles et pas nécessairement d’une intention humaniste.

Cette prise de conscience des interdépendances fait écho aux travaux de l’économiste Georges de Ménil qui, dans son ouvrage sur l’interdépendance des politiques économiques des nations, évoquait en 1983 le fait qu’aucune nation, même parmi les plus puissantes, n’était en mesure de résoudre avec efficacité ses difficultés si elle agissait seule.

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