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Pourquoi et comment le JEFTA pourrait remettre le commerce international au service de la paix

Hugues Poissonnier - The Conversation

Le porte-container danois Cornelia Mærsk à l'ancre dans la baie de Nakhodka, Japon. Shutterstock
Le porte-container danois Cornelia Mærsk à l'ancre dans la baie de Nakhodka, Japon. Shutterstock

Hugues Poissonnier, Grenoble École de Management (GEM)

À l’heure où le retour du protectionnisme se fait de plus en plus prégnant et porteur de menaces pour l’économie mondiale, notamment en raison du repli promu par l’administration Trump, un accord présentant de remarquables originalités passe relativement inaperçu.

Conclu le 8 décembre 2017 et devant entrer en vigueur en 2019, l’accord de libre-échange Union européenne (UE) – Japon ou JEFTA (Japan-EU free trade agreement) ne constitue pas seulement le plus important accord jamais signé par l’UE. Il pourrait aussi contribuer à changer la donne en profondeur en matière d’échanges internationaux, car il dédie un chapitre entier au développement durable et fait explicitement référence à l’accord de Paris sur le climat. Souvent décriés pour leur empreinte environnementale et leurs faibles soutiens à l’amélioration des conditions de travail dans les pays du Sud, les accords internationaux pourraient retrouver un rôle bénéfique sous l’impulsion de nouvelles normes qui auraient vocation à s’étendre. Au-delà, c’est même, rêvons un peu, le retour au « doux commerce » qu’évoquait Montesquieu, celui qui favorise le développement de relations commerciales et politiques apaisées, qui pourrait découler d’un accord pionnier et fondé sur la prise de conscience des dangers liés aux diverses formes de repli.

Réflexions sur des indicateurs alternatifs grenoblois

De la construction participative d’indicateurs aux rapports de force politique urbains. Réflexions sur des indicateurs alternatifs grenoblois.

geographie economie et societeSi la dimension participative du processus de construction d’indicateurs alternatifs est l’occasion d’ouvrir la boite noire de la quantification, elle permet aussi l’introduction de nouveaux rapports de force politiques entre les habitants et les responsables des politiques publiques. À ce titre, cet article questionne le poids des logiques de marché et des indicateurs qui l’incarnent sur le gouvernement des villes. Il met en exergue le rôle que peut jouer la construction participative d’indicateurs alternatifs dans l’émergence de nouveaux rapports de force politiques à l’échelle urbaine, à partir d’une expérience menée à Grenoble.

Un article de : Gourgues, Guillaume, Anne Le Roy, et Fiona Ottaviani. « De la construction participative d’indicateurs aux rapports de force politique urbains. Réflexions sur des indicateurs alternatifs grenoblois », Géographie, économie, société, vol. vol. 20, no. 2, 2018, pp. 159-182.

Fiona Ottaviani est enseignante-chercheuse en économie, au sein de la Chaire Mindfulness, Bien-être au travail et Paix économique, à Grenoble Ecole de Management.

Mots clés : indicateurs alternatifs - participation - quantification - politiques urbaines

Les nudges : un coup de pouce non violent ?

Fiona Ottaviani et Dominique Steiler - The Conversation

Sur l'empreinte : « Retrouvez la forme, prenez l'escalier ». Alan Stanton/Flickr, CC BY-SA
Un exemple de nudge visant à inciter les usagers à utiliser les escaliers. Sur l'empreinte : « Retrouvez la forme, prenez l'escalier ». Alan Stanton/Flickr, CC BY-SA

Fiona Ottaviani, Grenoble École de Management (GEM) et Dominique Steiler, Grenoble École de Management (GEM)

Popularisés en français sous le terme « coups de pouce », les nudges servent à orienter en douceur les comportements. Autrement dit, ce sont des incitations non coercitives. Alors que le courant de la paix économique vise à tracer une orientation pour contrer la montée en charge des violences dans les champs de l’économie et de la gestion, les nudges font-ils partie des outils utilisables pour orienter les comportements dans le sens du bien commun ?

Pourquoi un tel engouement ?

L’engouement pour les nudges s’explique par le fait que ceux-ci permettraient de conduire des actions qui seraient plus efficaces à moindre coût, sans recourir à des méthodes coercitives. Ainsi, en précisant simplement dans ses courriers de relance que « neuf personnes sur dix payent leur impôt à l’heure en Grande-Bretagne », le fisc britannique a pu augmenter fortement son taux de recouvrement.

Conçus comme des instruments destinés aux politiques publiques et au management, l’intérêt des nudges a été largement débattu politiquement voici quelques années. Le premier ministre anglais David Cameron avait ainsi demandé en 2010 la création d’une « nudge unit », et des rapports publiés par diverses institutions avaient abordé la question : rapport « Behavioural Insights Team Annual Update 2010–2011 » du Bureau du Cabinet britannique, article dédié sur le site du secrétariat général de la modernisation de l’action publique français, rapport du Centre d’analyse stratégique français sur les nudges verts

Pourquoi La Boîte à Outils mise sur l’épanouissement de ses collaborateurs ?

« Devenir l’entreprise préférée de nos collaborateurs, clients et fournisseurs d’ici 2022 », tel est le projet d’entreprise de La Boîte à Outils qui fédère 1 800 salariés et 37 magasins, en France. Jean-Jacques Chabanis, président, et Frédéric Dufau-Joël, directeur des systèmes d’informations & méthodes, nous livrent quelques (bonnes) raisons de miser sur l’alliance de la rentabilité et du bien-être en entreprise. Entretien.

La Boîte à Outils est l’un des onze partenaires de la Chaire Mindfulness, Bien-être au travail et Paix économique, qui organise le 15 mai prochain à Grenoble Ecole de Management une conférence sur le thème : Profits et épanouissement en entreprise : mission impossible ? avec Jean-Jacques Chabanis pour intervenant (voir encadré).

 

Jean-Jacques Chabanis   Frédéric Fufau-Joël
Jean-Jacques Chabanis     Frédéric Dufau-Joël

Selon vous, quels sont les prérequis à l’alliance du bien-être et des profits en entreprise ?

Il faut tout d’abord être dans une entreprise où les actionnaires acceptent la prise de risque. La Boîte à Outils est filiale du groupe Samse, qui a eu la délicatesse de nous laisser la main. Il faut ensuite détenir une vraie conviction sur ces sujets. Il faut bien sûr réaliser des profits, avec une belle base de résultats historiques. Et, savoir se détacher de l’argent : les gains ne doivent pas être une fin en soi. Il faut aussi accepter de dépenser/d’investir dans le recrutement et la formation, en particulier des collaborateurs peu qualifiés, ou venant en renfort ponctuel de nos équipes. Il faut enfin privilégier une vision de moyen terme (5 ans), et miser sur le fait que tous ces investissements, qui peuvent dégrader le résultat à court terme, permettront de le majorer à moyen terme.

Les rétributions intangibles, facteurs clés de motivation

De nombreuses recherches en sciences des organisations constatent que les effets de la rémunération (primes à l’objectif, bonus…), ont un impact à très court terme sur la motivation des collaborateurs. C’est pourquoi, l’enjeu dans les entreprises est bien de créer un environnement propice au développement des collaborateurs pour toucher l’individu et stimuler sa motivation intrinsèque. D’où le concept de « rétribution intangible » qui dépasse largement le cadre de la « rémunération ».

Christelle Tornikoski Enseignante-chercheure au département Homme, Organisations & Société, à Grenoble Ecole de Management (GEM), et membre de la Chaire Mindfulness, Bien-être au travail et Paix économique, Christelle Tornikoski nous éclaire sur les sources de rétribution intangible.

Définir une stratégie claire et partagée

« Nous sommes tous différents, avec une vision du monde différente. Aussi, pour qu’une entreprise soit performante, créative, apprenante et évolutive, il faut qu’elle permette à chacun de ses salariés de s’approprier la vision de l’entreprise. Il est essentiel que le désir de s’engager vienne des individus eux-mêmes », relève en préambule Christelle Tornikoski. Première condition, fondamentale : établir une ligne claire, comprise et partagée de la stratégie d’entreprise, qui soit directement applicable par les collaborateurs sur le terrain. D’où l’enjeu pour le dirigeant de partager sa stratégie, en s’assurant qu’elle donne envie à ses collaborateurs, tout en leur permettant d’exprimer ce qu’ils en pensent.

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CONTACT

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Manon Pacheco
Cheffe de projet communication
Tél.: +33/4 76 70 64 65
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